Association des Américains Accidentels
Menu icoMenu232White icoCross32White
<
>
  • Communiqué de presse
  • Dans la presse
  • A la radio
  • A la télévision

Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux

Cliquez pour éditer
icoFacebook24Color icoTwitter24Color icoLinkedin24Color
  • Association des Américains Accidentels
  • L'AAA ▴▾
    • Qui sommes-nous ?
    • Notre organisation
    • Nos objectifs
    • Comment adhérer ?
    • Nos actions
    • Lawsuit against State Department
  • Comprendre ▴▾
    • Binationaux et extraterritorialité
    • Qu'est-ce qu'un américain accidentel ?
    • L'extraterritorialité en matière fiscale
    • L'extraterritorialité en matière économique
    • L'extraterritorialité en matière financière
    • Les préjudices
    • Témoignages
  • Nous contacter ▴▾
  • Ils parlent de nous ▴▾
    • Communiqué de presse
    • Dans la presse
    • A la radio
    • A la télévision
  • Adhérer
  • Se connecter
  • Qui sommes-nous ?
  • Notre organisation
  • Nos objectifs
  • Comment adhérer ?
  • Nos actions
  • Lawsuit against State Department
  • Binationaux et extraterritorialité
  • Qu'est-ce qu'un américain accidentel ?
  • L'extraterritorialité en matière fiscale
  • L'extraterritorialité en matière économique
  • L'extraterritorialité en matière financière
  • Les préjudices
  • Témoignages
  • Communiqué de presse
  • Dans la presse
  • A la radio
  • A la télévision
Communiqué de presse Dans la presse A la radio A la télévision
Retour
Nés aux Etats-Unis : le casse-tête fiscal des «Américains accidentels»

Nés aux Etats-Unis : le casse-tête fiscal des «Américains accidentels»

Parce qu’ils ont vu le jour là-bas, des Français sont tenus de payer des taxes outre-Atlantique, une fois leurs impôts hexagonaux déduits. Une association a déposé un recours devant le Conseil d’Etat.

Ils se désignent eux-mêmes comme «Américains accidentels». Nés aux Etats-Unis de parents français ou autre, n’ayant vécu que quelques mois sur le sol américain, le temps d’un CDD parental, ­résidant depuis sur le sol français et payant leurs impôts en France, de nationalité française… Certains ne parlent même pas anglais, n’ont quasiment jamais remis les pieds aux Etats-Unis. Et pourtant, le fisc américain persiste à leur réclamer le paiement de divers impôts (les taxes payées en France étant déduites), au nom d’une conception très intéressée du droit du sol (1). Une situation ­kafkaïenne.

Lundi 3 octobre, l’Association des Américains accidentels (AAA) a déposé un ­recours devant le Conseil d’Etat, reprochant au gou­vernement français de s’être couché devant les autorités américaines. Promptes à ­refouler les immigrants, ces dernières se sont lancées, ­depuis quelques années, dans une vaste pêche aux ­impôts, localisant à travers le monde les contribuables ayant vécu leurs premiers mois aux Etats-Unis. Dont quelques milliers de Français.

Tout démarre en mars 2010, quand les Américains adoptent le Foreign Account Tax Compliance Act (Fatca). Campant sur son imperium judiciaire, l’Oncle Sam fait injonction aux banques de la planète de lui communiquer toute information utile sur leurs clients présentant le moindre «indice d’américanité». Et de menacer les récalcitrantes de diverses rétorsions finan­cières, comme de leur couper le robinet du dollar.

«Couperet»

Le shérif mondial ayant toutefois quelques pudeurs de jeune fille, il a signé, depuis, une centaine d’accords bilatéraux: sous couvert d’échanges de bons ­procédés, il s’agit ni plus ni moins que de forcer des pays «amis» à valider le Fatca dans leur droit interne. C’est le cas de l’accord fran­co-américain ­signé en novembre 2013: sous prétexte «d’échanges automatiques ­réciproques», la «traque» par les Etats-Unis de leurs ­citoyens «accidentels» résidant dans l’Hexagone est validée. Mais, sauf sur le papier, pas la moindre trace concrète de réciprocité (2). C’est le principal point soulevé devant le Conseil d’Etat par Me Spinosi, avocat de l’AAA. «Cet accord a été conclu sous la contrainte économique», alors que notre Constitution précise que les traités internationaux «limitant la souveraineté» de la France ne peuvent être signés que «sous réserve de réciprocité». Lors de sa ratification en septembre 2014 par le Parlement français, les débats ont parfaitement résumé l’enjeu: c’est pour protéger les banques françaises, menacées d’une retenue à la source de 30% de leurs revenus sur le sol américain, qu’il fallait obtempérer. La sénatrice (PS) Michèle André: «Je n’envisage pas que la France ne [le] ratifie pas», car ­sinon, gare au «couperet». Son collègue ­Philippe Marini (UMP) évoquant sans barguigner un «vote ­contraint».

Fabien Lehagre est né aux Etats-Unis il y a trente-deux ans. Père français, mère singapourienne, qui divorcent très vite. Départ à tout juste six mois pour l’Hexagone, dans les bras de son papa. Il ne retraversera l’Atlantique que vingt-six ans plus tard, pour y revoir enfin sa maman. En 2015, il commence à recevoir quelques courriers comminatoires du fisc américain: «J’ai fait l’autruche pendant un an.» L’Internal Revenue Service (équivalent local de la Direction générale des impôts) ne lui réclame pas de payer plein pot l’impôt américain sur ses revenus, mais plus subtilement sur la différence d’imposition entre les deux pays: l’assurance-vie, par exemple, est très peu imposée en France mais bien plus aux Etats-Unis. Fabien Lehagre communique alors son cas sur Facebook, où il ­regroupe très vite des dizaines de personnes dans la même situation, puis crée l’AAA (370 membres à ce jour). L’association a été ­reçue poliment à Bercy, au Quai d’Orsay et même à l’Elysée, sans que le moindre ­responsable politique n’ose bouger le petit doigt.

«Chronophage»

Seul l’ancien député (LR) Pierre Lellouche mouille le maillot. Dans son rapport parlementaire remis (avec la PS Karine Berger) au printemps dernier et consacré à «l’extraterritorialité» de la justice américaine –les Etats-Unis utilisent en effet le droit comme une arme dans la guerre économique–, il pointait déjà les «démarches chronophages et extrêmement coûteuses» en vue de régulariser leur situation: il y en a pour plusieurs dizaines de milliers d’euros en frais d’avocats, sans compter qu’il faut aussi verser son quitus à l’IRS avant de pouvoir enfin se «débarrasser» de la nationalité américaine. Autant de «frais punitifs»dénoncés par Lellouche, sorte de racket alourdi d’une forme de double peine: les banques françaises, par peur de se fâcher avec les autorités améri­caines, mais aussi par souci de s’épargner une logistique lourde, virent peu à peu tous les «accidentés» de leur clientèle.

Faute de pouvoir s’en prendre au Fatca lui-même, car ratifié par le Parlement français, le recours s’attaque par ricochet à un décret d’application publié cet été par le ministère des Comptes ­publics. Pour la petite ­histoire, Gérald Darmanin, alors élu d’opposition, avait ­contesté en son temps l’accord franco-américain. Devenu ministre, il l’entérine, tout en laissant le soin à un haut-fonctionnaire de Bercy de signer le décret à sa place. Encore un motif d’annulation sur la forme, le Conseil d’Etat disposant d’un délai de dix-huit mois avant de donner sa réponse.

(1) En France, c’est la résidence, non la nationalité, qui définit l’assujettissement à l’impôt.

(2) Les Etats-Unis refusent de participer à l’accord d’échange d’informations fiscales, récemment entré en vigueur entre 50 pays, qui lui est vraiment réciproque.

 

Renaud Lecadre

http://www.liberation.fr/france/2017/10/10/nes-aux-etats-unis-le-casse-tete-fiscal-des-americains-accidentels_1602127?lipi=urn%3Ali%3Apage%3Ad_flagship3_profile_view_base_treasury%3Bj2fCvbjmRnSRxHvDE3FGHg%3D%3D

icoFacebook35Color icoTwitter35Color icoLinkedin35Color
icoFacebook35Color icoTwitter35Color icoLinkedin35Color
Consultez également
Ces « Américains accidentels » qui paient des impôts aux États-Unis...

Ces « Américains accidentels » qui paient des impôts aux États-Unis...

...

24 avril 2018
‘Accidental<br />
Americans’ living abroad fight tax bill from Uncle Sam

‘Accidental
Americans’ living abroad fight tax bill from Uncle Sam

...

22 avril 2018
Ces Français nés aux Etats-Unis et poursuivis par le fisc américain

Ces Français nés aux Etats-Unis et poursuivis par le fisc américain

...

21 avril 2018
Tax Day maneuvering

Tax Day maneuvering

https://www.politico.com/newsletters/morning-tax/2018/04/17/tax-day-maneuvering-173611

17 avril 2018
‘Accidental Americans’ in France Press Macron for IRS Relief

‘Accidental Americans’ in France Press Macron for IRS Relief

...

16 avril 2018
Plight of French ‘Américains Accidentels’ gets major US media coverage

Plight of French ‘Américains Accidentels’ gets major US media coverage

...

16 avril 2018
icoFacebook24Color icoTwitter24Color icoLinkedin24Color
  • Plan du site
  • Licences
  • Mentions légales
  • CGUV
  • Paramétrer les cookies
  • Se connecter
  • Propulsé par AssoConnect, le logiciel des associations de Défense des Droits